2023
Installation vidéo interactive
3 écrans, animation, clavier manipulable et musique par Donald Danger
Dans le cadre de l’expo «Caves» curaté par Nikolas Akritidis à Bruxelles
Dans cette installation, le spectateur est invité à s’asseoir sur un matelas, un petit clavier d’ordinateur se trouve sur le lit, avec lequel le spectateur peut interagir en tapant sur les touches. Cinq lettres des touches du clavier correspondent à cinq animations qui se lancent sur les trois télévisions cathodiques, dressées devant le lit.
Les chevaux apparaissent pour former une harde. Des songes digitaux, les spectres d’une faune disparue qui se meuvent sur les murs de la grotte numérique, dans une parade nuptiale. Une inspiration pariétale propulse les fresques préhistoriques, dans le monde numérique, au fond de nos grottes modernes, éclairées par les torches de l’écran.
C’est la main humaine qui décide de leur apparition, un système d’interaction qui rend le spectateur comme performeur du rite.
Cette installation se veut une représentation moderne du rite de l’émergence primordiale, un mythe des origines, le plus répandu au monde (Jean-Loïc Le Quellec recense 608 attestations d’un récit à la fois présent sur tous les continents, et trop spécifique pour constituer une sorte de schéma narratif universel. Il s’est donc transmis.) : il raconte comment humains et animaux vivaient sous terre et sont sortis des grottes pour peupler la planète.
Basé sur une hypothèse de Jean-Loïc Le Quellec, que l'Homo sapiens portait ce mythe d’émergence et l’a diffusé.
« Il ne faut pas voir alors les images pariétales comme des illustrations de ce mythe ou comme des œuvres que l’on revenait voir et admirer : certaines grottes n’ont été visitées qu’une seule fois ; et des peintures, situées dans des anfractuosités, sont quasiment invisibles. Ces dessins ont pu faire partie d’un rite qui rejoue la Création.»